L’assurance économique est la spécificité de notre coopérative. En effet, le principe de fonctionnement sur lequel est construit la Coopérative Inter-régionale d’Echanges est bien connu et relativement courant. Il s’agit de l’échange marchandise. Il existe déjà aujourd’hui plusieurs centaines de sociétés d’échange marchandise dans le monde, et il en existe déjà quelques-unes en France.

L’assurance économique conduit vers le monde d’après

Ces sociétés, parfois coopératives, ont créé chacune une sorte de système monétaire interne permettant à leur membres de régler leur achats sans transaction financière. Elles font de la « compensation multilatérale », en toute légalité, comme le font les banques, mais sans en avoir le statut.

Toutes ces sociétés d’échange marchandise fonctionnent globalement sur le même mode et ont pour leur très grande majorité quelques milliers de clients acheteur-vendeurs, essentiellement des entreprises. Quelques milliers de clients, ce n’est pas suffisant pour fonctionner réellement comme une banque. Elles fonctionnent comme une société de commerce.

Par contre, il existe une société coopérative Suisse, la société WIR qui fonctionne sur le même principe et possède environ de 75000 clients, ce qui lui permet de fonctionner réellement comme une banque avec une monnaie interne, le WIR.

Pourquoi alors créer un organisme similaire supplémentaire ?

En fait, tous ces organismes, même s’ils apportent quelques avantages financiers à leurs utilisateurs, ont conservé une conception très classique de l’argent, ne leur permettant pas de changer l’ordre des choses. Avec cet argent-là, naturellement, les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Si l’on veut renverser les règles du jeu monétaire et financier pour favoriser le plus grand nombre plutôt que quelques privilégiés, répartir équitablement les richesses, il faut nécessairement ajouter au fonctionnement de ces organismes un mécanisme novateur spécifique : l’assurance économique.

L’assurance économique évite la confusion entre monnaie d’échange et monnaie de réserve

Sans ce mécanisme, rien ne peut réellement changer, car l’argent actuel est nécessairement spéculatif. Il induit l’augmentation des inégalités et favorise le capitalisme et la mondialisation sauvages. Il faut changer l’argent spéculatif en argent coopératif. L’assurance économique «assure », au sens propre et au sens figuré, le financement des politiques de développement économique et social. En fait, l’argent actuel est à la fois une valeur d’échange et une valeur de réserve. Cette confusion provoque les catastrophes économiques et sociales que nous vivons aujourd’hui. Or l’assurance économique a pour conséquence de découpler les valeurs d’échange et la valeur de réserve. Elle « assure » par conséquent la disponibilité de valeur d’échange, indispensable à l’économie physique, même en cas de crise des valeurs de réserve, par exemple lié à la spéculation, ou à une crise sanitaire, etc.

On ne peut donc pas s’appuyer sur les fonctionnements des sociétés d’échange marchandise existantes pour changer les règles du jeu monétaire et financier. On est donc obligé de créer un organisme nouveau, intégrant d’emblée l’assurance économique.

C’est cette assurance économique qui a été mise en œuvre et expérimentée dans le SEL de Saint Quentin en Yvelines à la fin des années 90.

Elle a aussi été inspirée du système de monnaie franche, proposée par Silvio Gesell dans son livre intitulé « l’ordre économique naturel » dont la première édition a été publiée en 1911.

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